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Infrastructures et mobilité - constructionromande

Infrastructures et mobilité

Les prestations de transport tant routier que ferroviaire ont connu une forte hausse ces dernières années, en raison notamment de la croissance démographique et de l’éloignement géographique accru entre le lieu de travail et le domicile. Les projections de l’Office fédéral du développement territorial[1] prévoient, entre 2017 et 2050, une augmentation globale de 11% des prestations de trafic voyageurs, sans modification substantielle des parts modales entre transports collectifs et individuels. S’agissant des prestations du transport de marchandises, la hausse globale devrait être de 31%, sans évolution majeure s’agissant des tonnages transportés par le rail ou la route, mais avec une augmentation spectaculaire (+58%) des prestations de transport assurées par les véhicules utilitaires légers. En tout état de cause, il faut néanmoins souligner ici que ce scénario marque une profonde rupture avec les perspectives précédentes et part du présupposé que l’augmentation des déplacements sera largement inférieure à la hausse démographique et à la croissance économique. Ce scénario repose sur la mise en œuvre effective (soit au-delà des déclarations d’intentions politiques) de mesures de contrainte fortes visant à décourager l’utilisation des transports individuels motorisés (renchérissement important des déplacements via des taxes, etc.) ; or, l’acceptation populaire de telles mesures et, partant, leur réalisation, sont sujettes à forte caution. On peut donc raisonnablement partir du principe que ces perspectives de hausses relativement modérées des prestations de transport à l’horizon 2050 représentent des minimas ; surtout, aucune réelle baisse des prestations n’est attendue.

Des problèmes de capacité des infrastructures routières et ferroviaires sont donc appelés à perdurer, y compris si les perspectives 2050 devaient se révéler réalistes. Les agglomérations et les communes sur le territoire desquelles se trouvent les principaux goulets d’étranglement des réseaux de transport continueront à connaître un fort engorgement à l’avenir. Pour les entreprises et la bonne marche de l’économie, il est important que les réseaux de transport soient les plus fluides possibles. Il est donc essentiel d’accélérer le développement et l’adaptation des infrastructures ferroviaires et routières, sans en privilégier l’une par rapport à l’autre.

Les principaux programmes d’investissements fédéraux dans les infrastructures de transport sont les fonds FORTA (infrastructure routière et trafic d’agglomération) et FIF (infrastructure ferroviaire), les mesures d’aménagement faisant l’objet d’étapes pluriannuelles avalisées par les Chambres fédérales. Il convient de veiller à ce que la Suisse romande dans son ensemble se voit dotée des investissements nécessaires lors des prochaines étapes d’aménagement.

Début 2021, le Conseil fédéral a ouvert une procédure de consultation sur un projet de Loi fédérale sur les projets pilotes de tarification de la mobilité. La tarification de la mobilité telle qu’envisagée par le Conseil fédéral ne vise qu’à influencer, via la taxation, les choix et comportements de mobilité des usagers de la route et/ou du rail. Ce projet comporte de très nombreux défauts et est en contradiction flagrante avec le principe constitutionnel selon lequel l’utilisation des routes publiques est exempte de taxe. Sa mise en application se traduirait vraisemblablement par une hausse importante des charges des entreprises et du coût de la main-d’œuvre, sans apporter de réponse satisfaisante à la congestion des infrastructures. constructionromande suivra l’évolution de ce dossier et, si le Conseil fédéral devait proposer un projet au Parlement à l’avenir, interviendrait lors de l’examen du projet pour défendre les intérêts des entreprises.

 

[1] Office fédéral du développement territorial (2022) : Schweizerische Verkehrsperspektiven 2050.

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Priorités

  • Soutenir les investissements nécessaires à la fluidification des réseaux, via les fonds FORTA et FIF.
  • Veiller à ce que les étapes des programmes de développement stratégique (PRODES) du rail et de la route prennent en compte les besoins de la Suisse romande dans son ensemble.
  • Veiller à ce que les agglomérations de Suisse romande soient dotées des investissements nécessaires dans le cadre du programme en faveur du trafic d’agglomération.
  • Renoncer à l’introduction d’une tarification de la mobilité à but d’orientation des comportements et des déplacements.