Le 2 mai dernier, les représentants des associations membres de constructionromande se sont rassemblés sur le site de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, à Tolochenaz, pour leur seconde séance du Comité de l’année. Vingt personnes étaient présentes pour l’occasion.

 

Document stratégique mis à jour

En 2016, constructionromande a élaboré un document stratégique couvrant dix domaines d’actions, tels que l’aménagement du territoire, la lutte contre les faillites en série ou encore les marchés publics. Le dossier avait été présenté et distribué à plusieurs parlementaires romands lors d’une rencontre à Berne. Il a récemment fait l’objet d’une mise à jour par le Bureau de constructionromande, validée lors de la séance du Comité. Les propositions de constructionromande sur les dix thèmes sont désormais consultables sur le nouveau site internet de l’association. Une version PDF du document stratégique sera également bientôt en ligne.

Parmi les nouveautés notables, un chapitre dédié à la politique de la concurrence et aux activités de la COMCO a vu le jour, remplaçant celui sur les charges administratives. Il y est notamment constaté que certaines activités de la COMCO dévient du mandat originel de cette dernière et que ses méthodes d’enquête sont parfois source de préjudices pour les entreprises. Découvrez les mesures proposées par constructionromande en cliquant ici.

 

Rencontre avec des parlementaires fédéraux

André Buache, président de constructionromande, est revenu sur la rencontre à Berne, en mars dernier, du Bureau de l’association avec des parlementaires fédéraux. Les échanges avec les élus ont été positifs, ce qui pourrait aboutir à plusieurs interventions parlementaires. Le Bureau a notamment salué la récente interpellation du Conseiller aux États vaudois Olivier Français en faveur des listes de prix de référence. La position du Conseil fédéral sera connue lors de la session d’été.

 

constructionsuisse

Certaines thématiques nationales ont ensuite été abordées avec Benjamin Wittwer, directeur de constructionsuisse. André Buache a notamment fait part de l’étonnement de constructionromande quant à la position de la faîtière nationale en faveur de l’abolition de la valeur locative, moyennant la suppression de différentes déductions. Pour constructionromande, la suppression de la déduction des frais d’entretien est problématique. Benjamin Wittwer a souligné que cette thématique serait reprise lors de la prochaine séance du Comité de constructionsuisse et qu’il renonçait à la mettre à l’ordre du jour de la prochaine rencontre avec les parlementaires, organisée par la faîtière.

Ensuite, s’agissant des appels d’offres publics, Benjamin Wittwer a informé que constructionsuisse s’était positionnée en faveur d’une obligation de publication dans deux langues officielles au moins, dont celle de la prestation.

 

Initiatives parlementaires « pour un partenariat social moderne »

Parmi les autres dossiers abordés, André Buache n’a pas manqué de saluer, au nom du Bureau, le soutien de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national aux trois initiatives parlementaires « pour un partenariat social moderne » (17.406, 17.407 et 17.408). Celles-ci visent à ce que l’extension du champ d’application des conventions collectives de travail soit désormais possible lorsque les employeurs liés par la convention représentent 35% des employeurs concernés et qu’ils occupent au moins 65% de tous les travailleurs concernés. Ces initiatives sont ainsi destinées à adapter la loi de 1957 aux réalités actuelles, à renforcer le partenariat social et à lutter contre la concurrence déloyale que représente, sur le marché du travail, l’embauche de main-d’œuvre étrangère bon marché.

Nicolas Rufener, directeur de constructionromande, a toutefois complété le propos du président en précisant que la majorité du vote, treize voix contre onze, avait été courte. Un courrier a par conséquent été envoyé aux membres de la commission concernée, cosigné par de nombreuses associations au-delà du secteur de la construction. Il en sera fait de même à l’attention de la commission idoine du Conseil des Etats.